HISTORIQUE

1785
Coulomb formule les lois des forces électrique et magnétique. 
1801
Young découvre le caractère ondulatoire de la lumière. 
1820
Les expériences d'Îrsted, Faraday et Ampère montrent qu'électricité et magnétisme n'existent pas l'un sans l'autre. 
1824
Fresnel démontre, à l'aide de ses travaux, que la lumière peut-être assimilée à des ondes. 
1873
Maxwell établit la théorie des ondes électromagnétiques, dont la lumière fait partie. 
1888
Hertz donne la première confirmation expérimentale de la théorie de Maxwell qui conduisit à l'invention de la T.S.F. 
1900
Planck montre que les rayonnements électromagnétiques sont quantiques, c'est-à-dire constitués de petits paquets d'énergie. 
1929
L'éléctromagnétique quantique fondée par Dirac, Heisenberg et Pauli décrit désormais tout phénomène électromagnétique comme une interaction entre des charges par des photons. 
Les ondes de Hertz
Des ondes de lumière
L'électrodynamique quantique
En déplaçant un anneau conducteur A entre une plaque métallique M agissant comme un miroir et un dispositif D produisant des puissantes décharges électriques à haute fréquence, Heinrich Hertz constata que l'intensité du courant induit dans l'anneau ( et visible grâce à l'étincelle produite à l'endroit où l'anneau est interrompu) variait périodiquement en fonction de sa position entre D et M. Il mit ainsi en évidence, en 1888, l'existence d'ondes stationnaires (comme celles d'une corde vibrante) ayant les mêmes propriétés que la lumière : il avait découvert les ondes électromagnétiques de la théorie de Maxwell.

Christine Blondel, chargée de recherche au CNRS 

 

Au début du XIXe siècle, le médecin anglais Thomas Young démontre la possibilité de produire des interférences avec 2 sources de lumière. En plaçant une plaque opaque percée de 2 fentes entre une de lumière et un écran, Young observa sur ce dernier une alternance de franges sombres et claires. Cette expérience, qui rappelait la production d'interférences d'ondes à la surface de l'eau, impliquait que la lumière pouvait être considérée comme une onde. Grâce à des filtres colorés, young parvint à en déduire la longueur d'onde des différentes couleurs : 0,7 micron pour le rouge, 0,4 pour le violet. Cette hypothèse ondulatoire contredisait la théorie de Newton qui prévalait jusque là, selon laquelle la lumière est constituée de faisceaux de corpuscules. Elle fit l'objet de la théorie de l'ingénieur français Augustin Fresnel qui, en considérant que la lumière consiste en une vibration sinusoïdale, rendit compte en 1821 de toutes les propriétés observées : réflexion, réfraction, diffraction et polarisation (orientation particulière du plan d'oscillation) de la lumière. Seul le milieu dans lequel vibrent les ondes lumineuses demeure hypothétique : un "éther" remplissant l'espace, suffisamment "subtil" pour ne pas freiner le mouvement des corps célestes mais suffisamment "rigide" pour conserver la polarisation de la lumière.

Christine Blondel, chargée de recherche au CNRS 

L'unification de la mécanique quantique et du principe de la relativité a donné naissance, à la fin des années 20, à la théorie quantique des champs, principalement développée par l'allemand Werner Heisenberg et le suisse Wolfgang Pauli. Son premier succès fût la prédiction de l'existence de l'antimatière par le britannique Paul Adrien Maurice Dirac. Sa forme définitive fut acquise en 1949, en particulier grâce au physicien américain Richard Feynman. Dans ce cadre théorique, appelé électrodynamique quantique lorsqu'il concerne les électrons, toute interaction résulte de l'échange de particules. On comprend ainsi les influences réciproques des particules chargées sur leurs mouvements comme dus à l'émission, la propagation et l'absorbsion de photons (particules de masse nulle), ces événements étant affectés de probabilités particulières et représentés par des diagrammes de Feynman. Toutes les lois de l'électricité , du magnétisme et de l'optique se comprennent in fine comme traductions des propriétés des photons. Les vérifications expérimentales de cette théorie sont nombreuses et fort précises.

Bernard Pire, chercheur au CNRS, centre de physique théorique, école polytechnique, Palaiseau